Les positions dans l'univers de la domination/soumission.

par : jujudoka

Cet article n'est fondé que sur des observations, un ressenti et une analyse personnels. Il ne doit être donc en aucun cas tenu comme une vérité générale, chacun et chacune analysant et ressentant les choses de façon propre en fonction de son vécu et de sa situation.

Il est commun d'entendre lorsque l'on interroge les soumis(e)s et les dominant(e)s sur les positions sexuelles qu'ils ou elles utilisent, que la sodomie, la levrette, ou encore andromac sont les plus usitées.
Cette constatation peut s'appliquer de façon globale à l'ensemble des couples, même ceux dans lequel le bdsm a une part d'existence très réduite voir inexistante.
Cependant, la plupart des positions sexuelles ont une part de dominant dominé en elles.

les positions sexuelles dans une relation dites sans BDSM

Si on considère les positions sexuelles tel qu'elles peuvent être pratiquer par un couple X ou Y, on retrouve cette notion de dominant dominé sans que celle-ci soit prédominante et n'ait d'importance concrête sinon celle du fantasme.
Par exemple, la simple et la plus commune des positions que tous ceux et toutes celles qui ont eu des rapports sexuelles ont déjà utilisée garde une grande part de domination/soumission. En effet, la position du missionaire pour ne pas la nommer, met l'homme en situation de dominant et la femme de dominée.
À l'inverse, la position un peu moins usité d'andromac, met la femme en parfaite situation de dominante controlant quasiment totalement l'acte sexuel alors que l'homme subit, étant soumis (en dessous de sa partenaire).
Il est néanmoins évident, que dans la plupart des cas où il y aura pénétration chez la femme, celle-ci sera en situation de soumise.

Si on considère les préliminaires comme positions sexuelles, on peut tout à fait remarquer que ces derniers induisent également une certaine notion de dominant/dominé. Illustrant magnifiquement ce principe, d'une part la féllation mettant la femme en situation inférieure (soumise) par apport à l'homme, et d'autre part le cunilingus rendant l'homme inférieur par apport à sa partenaire.
Cette dernière position revêt un aspect encore plus appuyé lorsque celui ci est pratiqué alors que l'homme et allongé sur le dos, la femme accroupie au dessus de son visage, voir en position de face sitting en s'assayant sur ce dernier.

positions dites switch

La position revêtant sans doute le moins de cet aspect domination/soumission, est sans doute le très célèbre 69, demandant à chacun des partenaires l'initiative et l'abandon de soi à l'autre.
Cette position pouvant se pratiquer sur le côté, ou l'un sur l'autre sans qu'il n'y est de règle pour celui des partenaires qui doit être au dessus, ne donne donc pas forcément d'indications sur le statut des partenaires bien qu'un ou une dominant(e) va bien souvent se garder de se mettre au dessous de son vis à vis.

la position de la feuille de rose est elle, l'une des positions la plus représentative quel'on pourrait considérer comme convertibles, puisqu'elle peut être aussi bien pratiquée par les hommes ou les femmes sur leurs partenaires. En effet, celui ou celle qui la pratique est le plus souvent allongé sur le dos, avec l'intimité de son vis à vis au dessus de son visage.
Cette position peut se transformer très facilement en face sitting si la personne qui subit la feuille de rose vient s'asseoir complètement sur le visage de son partenaire.

positions où l'homme est dominant

Comme nous l'avons dit plus haut, la plupart des position où la femme sera pénétrée, elle sera en situation de soumise. En voici quelques exemples frappant:

le missionaire: L'homme étant au dessus il controle l'acte sexuel, et se trouve donc en situation de dominant.
la félation: la femme étant généralement à genoux, face à l'homme elle est physiquement et naturellement en situation de soumise.
la levrette: la femme étant à quatre pattes, elle doit subir les assauts de l'homme et est donc soumise à ces derniers
la sodomie: tout comme la levrette, la femme se trouve en position naturelle de soumise et subit les assauts de l'homme
l'union du tigre: se rapprochant très fortement du missionaire cette position reprend le même controle de l'acte sexuel par l'homme
les petites cuillières: l'homme étant derrière et pénétrant la femme même si tous deux sont de côtés, il garde un controle relativement important sur l'acte sexuel
l'union de l'huitre: cette position demandant un recroquevillement important de la femme lorsqu'elle se fait pénétrer alors que l'homme la controle,met celle-ci en position de soumise
l'entrevue: cette position physiquement parlant ne met pas la femme en situation de soumise mais elle est très souvent pratiquée contre une porte, un mur,un pilier ou autre soutient, et c'est à 90% cette dernière qui est prise entre son partenaire et cet obstacle qui maintient l'équilibre du couple. ainsi elle est mise en situation de soumise de par son imcapacité à controler l'intégralité de ses mouvements.

les positions mettant la femme en positions de dominante

Même si la femme est souvent soumise dans l'acte sexuel, elle peut très bien être en situation de dominante. En voici plusieurs exemples.

le cunilingus: cette position ne donnant pas forcément de règles dans le positionnement de l'homme par apport à sa partenaire, il n'est pas toujours considéré comme totalement dominé. Néanmoins, la plupart du temps, et encore plus de façon frappante avec des femmes totalement dominantes, l'homme étant allongé sur le dos, cette position le plonge dans une soumission par apport à sa partenaire.
andromac: dans cette position, la femme controle totalement l'acte sexuel, étant assise sur son partenaire, elle est donc mise en situation de dominante
la balançoire: cette position demande à la femme de venir s'empaler sur le sexe de l'homme en controlant elle même l'intensité, la profondeur, la vitesse et la violence de la pénétration. Ce contexte la rends totalement ma?tresse de l'acte et donc la rend dominante.

lorsque les jeux incluent une notion de bondage et de s/M

Lorsque l'on introduit une notion de BDSM dans une relation et ou un acte sexuel, ceux-ci ne s'en trouve pas directement changé, juste différent par le fait que la notion Dominant/dominé est accentuée à un niveau d'intensité dépendant de la différence entre Dominant/esclave dans le couple.
En effet, Si l'on prend l'exemple d'un couple qui n'utilise les jeux de bdsm que dans ses actes sexuels pour assouvir quelques rares fantasmes, la notion de dominant/dominé qui se fera sentir sera bien évidemment présente mais moins intense que celle qui pourrait exister au sein d'un couple pratiquant le bdsm en permanance aussi bien dans ses relations intimes que dans la vie.

au sein des jeux de Bondage (ligottage)

Dans des jeux de bondage, le sujet est déjà dans une position de soumis(e) par le fait qu'il est immobiliser au moins partiellement ou sinon complètement. Les positions sexuelles qui peuvent être pratiquer dans ces situations se trouvent donc renforcer par cette prédisposition.
Par exemple, dans un couple dont l'homme est soumis et couché sur le dos et lié sur un lit ou une table, son ou sa partenaire dominant(e) pratiquera avec lui des positions tel que la feuille de rose, andromac, et ou un cunilingus...
De même si c'est une femme qui est soumise dans un couple et qui se trouve dans la même situation que ci-dessus, son/sa partenaire pratiquera avec elle une feuille d e rose, et ou des positions tel que le cunilingus si elle a une partenaire ou l'union du tigre ou l'union de l'huitre, ou encore plus simplement le missionaire.
Si on prend une situation qui s'applique plus communémment à un sujet qu'il soit homme ou femme, lorsqu'il ou elle est ligotter alors qu'il est debout, son ou sa dominante pourra pratiquer des positions tel que la levrette, l'entrevue, ou encore la sodomie selon si le sujet est de face ou de dos.

On pourrait croire cependant, que si un sujet dans cette même situation subit de la part de son/sa partenaire des actes tel qu'une félation, un cunilingus et ou une feuille de rose, l'équilibre entre dominant/dominé sera un tant soit peu rétabli. cependant il n'en est rien bien au contraire, le sujet, tout à sa situation de soumis(e) ressentira à cette ocasion un sentiment de rabaissement au rang d'objet imcapable de controler ce qui lui arrive et de ce fait plongera encore plus dans la soumission.

Dans les jeux S/M

Des jeux incluant la notion de S/M (sado-masochisme) sont par définition des jeux où les sujets trouvent leurs excitations sexuelles en donnant ou recevant l'humiliation ou voir même la douleur à leur partenaire.
Ces jeux sont souvent rattachés aux jeux de bondage mais si on considère le cas où seul les jeux s/M sont présent, on constate que les positions sexuelles peuvent être un élément important dans l'accès à certaines parties du corps de la personne qui se trouve en situation de soumis(e) et qu'elles sont donc ainsi vulnérables aux jeux tel que ceux de la douleur.
Ainsi, dans la position d'andromac, la dominante, va pouvoir distiller la douleur sur le ventre et ou la poitrine de son partenaire, puisque ces parties lui sont tout à fait accessibles.
De même, dans la position des petites cuillières, de la levrette, de la sodomie ou encore de l'union de l'huitre par exemple, l'homme va pouvoir sur sa/son partenaire distribuer la douleur sur son ventre, sa poitrine voir même sur l'avant de son intimité, ces parties lui étant accessibles et vulnérable à ses actes.

Synthèse

De façon générale, quasiement toutes les positions sexuelles dénotent un aspect de domination/soumission, qui n'est cependant que très rarement intégré par leurs pratiquants. Lorsque l'on essaie une position, il faut être attentif aux postures, et à ce qu'elles engendrent tout au niveau plaisir physique, qu'au niveau du plaisir mental.
En effet, même si l'un des deux est présent, le plaisir à pratiquer cette position ne sera que plus fort si vous réussissez à allier le mental au physique, car si vous n'aimez pas dominé ou être dominé et même si vous avez un plaisir physique, vous n'aimerez pas forcément la position.
Si les jeux de Bondage, et S/M viennent s'ajouter aux actes sexuels que l'on pourrait qualifier de traditionnels ou (conventionnels), cette dénotation de dominant/dominé n'en sera que plus appuyée et chaque position revêtra un sens bien particulier et sera choisie soigneusement selon la situation qui se présentera.

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